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Le langage de la douleur

Soulager la souffrance, mais aussi comprendre les mécanismes de la douleur est de plus en plus prioritaire. La plupart des médecins ignorent encore, par manque d’information et d’enseignement, la différence essentielle entre la douleur aiguë et la douleur chronique.

La douleur aiguë

Sa définition reste encore un sujet de débats, bien qu’elle soit la plus ancienne et la plus fréquente raison de consultation : « Sensation et émotion désagréable associées à des lésions des tissus présentes ou potentielles »

3 aspects essentiels peuvent être dégagés.

  • Aspect physique : Correspondant aux réactions neurovégétatives et instinctives.
  • Aspect cortical : Avec l’intégration consciente de la sensation douloureuse et de sa signification.
  • Aspect sous-cortical : Avec ses conséquences sur l’humeur et le comportement.

Le retentissement sur le Plan physique de la douleur aiguë intervient à plusieurs niveaux. Sur le plan « locomotion » , on constate un comportement  » antalgique  » ou de fuite.

Au niveau du sujet neurovégétatif :

  • Accélération de la fréquence cardiaque
  • Augmentation du débit cardiaque
  • Augmentation de la TA
  • Augmentation de la fréquence respiratoire
  • Transpiration abondante et surtout palmaire
  • N+ (nausées)
  • Tremblements fins, rapides, prédominant aux extrémités
  • Dilatation pupillaires

Le retentissement sur le Plan cortical sont pariétaux, perception et localisation topographique de la douleur :

  • Frontal
  • Temporal
  • Zone de carrefour Temporo-pariéto-occipital

C’est à ce niveau que la douleur se manifeste par des expressions extérieurs

  • Cris
  • Pleurs
  • Plaintes
  • Mimiques

Le retentissement sur le Plan sous-cortical se manifeste par des troubles de l’humeur prédominé par une anxiété et la mise en place de la composante émotionnelle et de la résonance psychoaffective de la sensation douloureuse qui transforme ainsi la douleur en souffrance.

La douleur chronique = Maladie dans une maladie

Si dans la douleur aiguë, la douleur est un symptôme de la maladie. Dans la douleur chronique, la douleur est elle-même la maladie. Si on reprend le même schéma que celui de la douleur aiguë, on retrouve :

Des manifestations physiques.

  • Ralentissement global de l’activité motrice
  • Apparition d’attitude « Antalgique »
  • Trouble de l’appétit en général

Des manifestations psychologiques.

  • Diminution de la tolérance de la douleur même si celle-ci est minime.
  • Un ralentissement idéatoire ( formation et enchaînement des idées ) et intellectuel.
  • L’opposition d’un comportement anormal vis-à-vis de la maladie

C’est à dire que le douloureux chronique se laisse peu à peu glisser dans un statut de handicapé et va adopter un comportement passif avec repli sur soi. Enfin, l’humeur est globalement dépressive alors que l’anxiété prédomine dans la douleur aiguë.

J’ai pu écrire cet article grâce aux conseils et explications d’une infirmière à Montigny-lès-Metz qui m’a bien expliqué ces différents mécanismes. Je la remercie.

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