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Le daltonisme, ou la visualisation des couleurs de manière erronée

maladies de l’oeil, troubles de la vision

Le daltonisme est une sorte de maladie des yeux si l’on peut dire, bien qu’elle ne soit pas gravissime en soi. Bien entendu elle peut entraîner des gênes au niveau quotidien et des interprétations erronées de ce que l’individu atteint pourrait percevoir, au niveau de la couleur, mais elle est généralement peu contraignante.

Il s’agit d’une forme héréditaire de la maladie des yeux. Un grand nombre de personnes en sont atteintes, et être daltonien ne signifie pas que l’on ne sera pas touché par des défauts visuels comme la myopie ou l’hypermétropie par exemple. De même, une maladie plus grave comme la DMLA, dégénérescence maculaire liée à l’âge, qui se traduit par une déformation de la vision au niveau des lignes droites qui deviennent courbes et par l’apparition d’une tâche, pourra tout à fait toucher les daltoniens.

Vous avez peut être remarqué ou avez en tout cas l’impression que vous ne percevez pas les couleurs des objets que vous observez de la même manière que les autres ? Vous pensez au daltonisme mais n’en êtes pas certains ? Cet article est fait pour vous.

La daltonisme, les symptômes et ses différentes formes

Le daltonisme se repère par le fait que vous ne perceviez pas les couleurs comme vous devriez les percevoir. Ainsi, s’il vous est déjà arrivé et ceci à maintes reprises, avec différentes personnes de votre entourage ou de votre cercle professionnel, d’être en désaccord sur la couleur d’un objet, il se peut que vous soyez atteints de cette forme de défaut de la vue.

En réalité il existe différentes formes de daltonisme et donc différents daltoniens. Certains ne percevront pas le vert correctement, d’autres le rouge ou encore le bleu ou le jaune (ce dernier cas plus rarement). La mauvaise perception de ces couleurs est due en fait à une défaillance au niveau de l’anatomie de l’oeil. En effet, des cellules de la rétine spécialisées dans la vision des couleurs de jour qui sont les cônes ne remplissent pas leur rôle correctement. Chaque cône est en réalité plus ou moins sensible à une couleur, il en existe 3 types.

Dans le cas du daltonisme un de ces types de cônes est généralement absent ou défectueux, ce qui a pour effet que les autres types de cônes tentent de remplir sa fonction du mieux possible. Or, la couleur perçue n’est donc pas la bonne puisque le cône qui est capable de détecter finement cette couleur n’est pas disponible chez le daltonien ou ne fonctionne pas « à plein régime ».

La deutéranopie est une forme de daltonisme, les personnes qui sont atteintes n’ont pas de cônes qui leur permettent de percevoir le vert. Aussi, un daltonien atteint de deutéranopie percevra  en règle général du rouge à la place du vert. A l’inverse, la protanopie est le fait de ne pas avoir de cônes capables de détecter le rouge. La tritanopie quant à elle désigne le fait que le daltonien ne possède pas de cônes de la rétine qui permettent de percevoir la couleur bleue.

Ainsi, toutes ces formes de daltonisme entraînent une vision des couleurs différentes en fonction de la couleur de base de l’objet . Un daltonien atteint de deutéranopie ne verra juste pas le vert comme les autres, un daltonien qui est atteint de tritanopie ne verra pas les objets bleu comme les autres et enfin un daltonien atteint de protanopie ne discernera pas les objets rouges correctement.

Le daltonisme est plus présent chez les hommes : un peu de génétique pour comprendre

Le daltonisme, vous en aurez souvent entendu parlé et vous pouvez aisément l’observer autour de vous si vous connaissez des personnes atteintes, touche plus régulièrement les hommes. Ainsi, la majorité des individus qui présentent une forme de daltonisme sont des hommes et cela s’explique très simplement.

En effet, le gène responsable de la vision des couleurs est porté en majorité (pour ce qui est des cônes responsables de la vision de la couleur rouge et de la couleur verte) par un chromosome sexuel, c’est à dire un chromosome qui détermine le sexe de l’individu. Il s’agit du chromosome X.

Pour expliquer le phénomène du daltonisme il convient tout de même de parler un peu génétique. Nous allons aborder les choses le plus simplement possible pour se faire.

Tous nos chromosomes sont présents en deux exemplaires : l’un vient de notre père et l’autre de notre mère. Ils sont porteurs de l’information génétique, c’est à dire qu’ils font, en gros, tout ce que nous sommes.

Il existe deux types de chromosomes sexuels : le chromosome de type X et le chromosome de type Y. Un garçon aura à la fois ces deux types de chromosomes sexuels, c’est à dire un chromosome X et un chromosome Y. Une fille possède quant à elle deux chromosome X, et est donc de type X X et non X Y. Le Y chez l’homme est toujours donné par le père puisque la mère n’en possède aucun.

Comme évoqué un peu auparavant, il faut savoir que le daltonisme est en majorité porté sur le chromosome sexuel X (sauf pour la forme tritanopique du daltonisme, dont le gêne responsable de la vision de la couleur bleue est porté sur le chromosome 7). C’est à dire qu’un homme qui est daltonien détiendra toujours ce défaut de sa mère puisque le père transmet toujours son Y à ses garçons.

Etant donné qu’il n’existe qu’un seul chromosome X chez l’homme, le gène responsable du défaut qui fait que l’individu est daltonien s’exprime toujours. En effet, chez la femme comme celle-ci à deux chromosomes sexuels identiques (X X et non X Y), si l’un « fonctionne correctement », c’et à dire qu’il n’est pas atteint par le problème du daltonisme, alors la femme ne sera pas daltonienne. C’est ce qu’on appelle la dominance et la récessivité.

Le gène responsable du daltonisme, qui est un gène muté n’est heureusement pas dominant mais récessif, c’est à dire que chez la femme il faut qu’il soit présent en deux exemplaires pour qu’il y ait un problème de daltonisme détecté, autrement dit, le « bon gène » qui est fonctionnel prend le dessus sur celui qui ne l’est pas, tant qu’il y a un X de valide, la femme ne déclare par le daltonisme.

Il faut que ces deux X soit atteints pour qu’elle devienne daltonienne, autrement dit que son père (qui transmet toujours un X à ses filles) soit daltonien, et que sa mère quant à elle soit porteuse du daltonisme (c’est à dire qu’elle possède l’un de ses deux X atteints) ou qu’elle même soit atteinte de daltonisme.

Ceci explique donc pour quelles raisons on observe un plus grand nombre d’hommes atteint par le daltonisme que de femmes car il suffit que leur chromosome X soit atteint pour qu’ils soient daltoniens puisqu’ils n’en possèdent qu’un seul.

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